Category: Policy Briefs

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Policy Briefs

Prévenir l’extrémisme violent: retour sur l’expérience de la Mauritanie

Résumé Exécutif :

Dès le début des années 2000, la Mauritanie a été exposée à l’extrémisme violent, à l’instar de son voisin algérien. Entre 2005 et 2011, le pays a été la cible d’attaques menées par des groupes affiliés au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), puis à Al-Qaïda. À partir de 2008, les autorités mauritaniennes ont démantelé plusieurs « cellules dormantes ». Cependant, depuis 2011, la Mauritanie fait figure d’exception dans une région où les attaques sont quotidiennes et les violences contre les populations civiles font de très nombreuses victimes, en particulier au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Selon le Global Terrorism Index de 2024, la Mauritanie est considérée comme un pays avec « pas d’impact de terrorisme ». À l’inverse, le Burkina Faso est le pays plus touché au monde, tandis que le Mali et le Niger occupent respectivement les quatrième et cinquième rangs. Les groupes extrémistes violents rattachés à Al-Qaïda et à l’État islamique se sont durablement implantés dans le Sahel central et représentent une menace pour tous les pays voisins. La situation actuelle de l’extrémisme violent en Mauritanie, en comparaison avec les développements régionaux, prête au pays un caractère « d’exception ». République islamique, la Mauritanie a développé en 2012 une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale et mis en place un certain nombre de mesures, comme le dialogue avec les djihadistes dans les prisons pour tenter de combattre l’extrémisme sur le terrain idéologique. Cette note d’orientation politique s’attache à retracer la genèse de la stratégie sur la base d’une analyse documentaire et d’entretiens individuels semi-directifs menés dans le pays auprès d’acteurs institutionnels ayant participé ou ayant été impliqués dans l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie mauritanienne de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale. Cette note propose de présenter la structuration progressive de cette stratégie et les recommandations qui y sont liées.

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À PROPOS DE L’AUTEUR

Mohammed Vall Cheikh Sidi Abdallah

Après des études coraniques, il effectue ses études primaires et secondaires

à Aîoun El Atrouss et Nouakchott d’où il obtient un Bac A (lettres modernes françaises)

en 1974.  Il est alors orienté à l’Ecole Normale Supérieure d’où il sort professeur

de langues (arabe/français). Depuis 2023, il exerce les fonctions de Président

de l’Université Libanaise Internationale en Mauritanie (LIU).

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Policy Briefs

PREVENTING VIOLENT EXTREMISM: LESSONS FROM MAURITANIA

Executive summary:

Since the early 2000s, Mauritania has been exposed to violent extremism, much like its neighbour Algeria. Between 2005 and 2011, the country was the target of attacks carried out by groups affiliated with the Salafist Group for Preaching and Combat (GSPC), and later with Al-Qaeda. Since 2008, the Mauritanian authorities have dismantled several ‘sleeper cells’. However, since 2011, Mauritania has stood out as an exception in a region where attacks occur daily and violence against civilians claims large numbers of victims, particularly in Mali, Niger, and Burkina Faso. According to the 2024 Global Terrorism Index, Mauritania is considered a country with ‘no impact from terrorism’. In contrast, Burkina Faso is the most affected country in the world, while Mali and Niger rank fourth and fifth respectively. Violent extremist groups linked to Al-Qaeda and Islamic State have established a lasting presence in the central Sahel, and pose a threat to all neighbouring countries. The current situation of violent extremism in Mauritania, when compared with regional developments, makes the country appear something of an ‘exception’. Mauritania, which is an Islamic republic, developed a national strategy to combat terrorism and transnational crime in 2012, and introduced a number of measures, such as initiating dialogue with jihadists in prisons in an effort to combat extremism on the ideological front. This Policy Brief traces the origins of the strategy through documentary analysis and semi-structured individual interviews conducted in the country with institutional actors who participated in the development and implementation of Mauritania’s strategy to combat terrorism and transnational crime. It presents the gradual development of this strategy and the recommendations that emerge from it.

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About The Author

Mohamed Vall Cheikh Sidi Abdallah

After Koranic studies, he completed his primary and secondary studies

in Aîoun El Atrouss and in Nouakchott, where he obtained a Baccalaureate

A (modern French literature) in 1974. He was then referred to the École

Normale Supérieure, from which he graduated as a language teacher (Arabic/French).

 Since 2023, he has served as President of the Lebanese International University in Mauritania (LIU).

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Policy Briefs

PRÉVENIR L’EXTRÉMISME VIOLENT EN GAMBIE : REMÉDIER AUX VULNÉRABILITÉS ET RENFORCER LA RÉSILIENCE

Récemment, le Sahel a été le théâtre de plusieurs crises sécuritaires. Des attaques violentes contre des cibles civiles et contre des symboles des institutions étatiques par des groupes djihadistes et d’autres organisations extrémistes violentes continuent d’attirer l’attention, dans la région et dans le monde entier, sur cette situation sécuritaire complexe qui s’étend peu à peu au sud, vers les États côtiers ouest africains. Compte tenu des conséquences du radicalisme et de l’extrémisme violent sur le développement, la paix et la stabilité, le gouvernement gambien, ainsi que les organisations non gouvernementales (ONG) et les acteurs communautaires, s’efforcent de répondre à ces défis avec des politiques conçues pour combattre les difficultés économiques tout en renforçant les structures traditionnelles de consolidation de la paix dans le cadre du programme d’Infrastructure pour la paix (I4P). Dans ce contexte, le présent policy brief présente une analyse approfondie des principaux facteurs de la radicalisation et de l’extrémisme violent en Gambie. Il met en évidence le rôle des acteurs et des initiatives clés dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent et il évalue l’efficacité de la collaboration entre les acteurs du nexus humanitaire-développement-paix (HDP). Il propose également des recommandations politiques basées sur des preuves pour améliorer la collaboration entre les acteurs HDP et renforcer larésilience communautaire en Gambie dans le contexte actuel de transition démocratique et de réforme.

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À PROPOS DE L’AUTEUR
Biran Gai enseigne les sciences politiques à l’Université
de Gambie, au sein de la Division des sciences hu
maines et sociales de l’Unité de science politique. Il est
également responsable des programmes au sein du Dé
partement de gouvernance démocratique du Centre de
recherche et de développement des politiques (CRPD).

 

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Policy Briefs

PREVENTING VIOLENT EXTREMISM IN THE GAMBIA: ADDRESSING VULNERABILITIES AND STRENGTHENING RESILIENCE

In recent years, the Sahel has emerged as a hotspot of security crises. Violent attacks against civilian targets and symbols of state institutions by jihadist groups and other violent extremist organisations continue to draw regional and global attention to this complex security situation, which is also gradually extending southward to the West African coastal states. In light of the implications of radicalism and violent extremism for development, peace, and stability, the Gambian government, alongside non-governmental organisations (NGOs) and community-based actors, continues to address these challenges through policies aimed at reducing economic hardship while reinforcing traditional peacebuilding structures within the context of the Infrastructure for Peace (I4P) framework. Against this backdrop, this Policy Brief provides an in-depth analysis of the major drivers of radicalisation and violent extremism in The Gambia. It documents the roles of key actors and initiatives in preventing radicalisation and violent extremism and assesses the effectiveness of collaboration among humanitarian-development-peace (HDP) nexus actors. It also provides evidence-based policy recommendations to enhance collaboration among HDP actors and strengthen community resilience in The Gambia within the context of the ongoing democratic transition and reform agenda.

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About The Author

Brian Gai

Lecturer – Political Science Unit at the University
of The Gambia

Programs Lead for the Democratic Governance Department

at the Centre for Research and Policy Development (CRPD)

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Policy Briefs

Les initiatives communautaires des femmes dans la lutte contre l’extrémisme violent dans le nord du Bénin.

Cette note d’orientation analyse les rôles multiples des femmes dans la lutte contre l’extrémisme violent au Nord Bénin. Les résultats de cette étude ont permis d’identifier les initiatives mises en œuvre par les femmes au niveau communautaire que ce soient, d’une part, les actions de prévention de l’extrémisme violent comme la sensibilisation des jeunes face à l’extrémisme violent, la promotion de la paix ou la mobilisation pour la prière musulmane ou, d’autre part, les actions de lutte contre l’extrémisme violent au nord du Bénin telles que l’appui psychosocial, la formation aux activités génératrices de revenus et le renseignement. Cependant, les initiatives féminines sont entravées par les normes et les coutumes socioculturelles y compris le statut et rôle de la femme dans l’organisation sociale au Bénin, les rapports homme/femme, l’analphabétisme ou le faible niveau d’alphabétisation, les mariages précoces ou forcés, les contraintes financières ou encore la faible implication des acteurs locaux dans l’accompagnement des femmes. Cette étude recommande entre autres la réduction de la distance entre les décideurs et les gouvernés par la mise en place de programmes de développement ; l’intégration par les autorités communales d’une budgétisation sensible au genre dans les comuunes affectées par l’extrémisme violent ; l’implication des chefs traditionnels dans la déconstrution des stéréotypes et leur soutien des intiatives de lutte contre l’extrémisme violent portées par la gent féminine.

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Title: Women’s community initiatives in the fight against violent extremism in northern Benin.

Executive summary: This policy brief analyses the multiple roles of women in the fight against violent extremism in northern Benin. The results of this study have made it possible to identify the initiatives implemented by women at community level. These include both actions to prevent violent extremism, such as raising awareness among young people of violent extremism, promoting peace or mobilising for Muslim prayer, and actions to combat violent extremism in northern Benin, such as psychosocial support, training in income-generating activities and intelligence. However, women’s initiatives are hampered by socio-cultural norms and customs, including the status and role of women in Benin’s social organisation, gender relations, illiteracy or low levels of literacy, early or forced marriages, financial constraints and the lack of involvement of local actors in supporting women. This study recommends, among other things, reducing the distance between decision-makers and the governed through the introduction of development programmes; the integration of gender-sensitive budgeting by local authorities in communities affected by violent extremism; and the involvement of traditional chiefs in deconstructing stereotypes and supporting initiatives by women to combat violent extremism.

English version

 

 

Title: Iniciativas comunitárias de mulheres na luta contra o extremismo violento no norte do Benim.

Executive summary: Esta nota de orientação analisa os múltiplos papéis das mulheres na luta contra o extremismo violento no norte do Benim. Os resultados deste estudo permitiram identificar as iniciativas implementadas pelas mulheres a nível comunitário, quer se trate, por um lado, de ações de prevenção do extremismo violento, como a sensibilização dos jovens para o extremismo violento, a promoção da paz ou a mobilização para a oração muçulmana, ou, por outro lado, de ações de luta contra o extremismo violento no norte do Benim, como o apoio psicossocial, a formação em atividades geradoras de rendimentos e a informação. No entanto, as iniciativas das mulheres são dificultadas por normas e costumes socioculturais, incluindo o estatuto e o papel das mulheres na organização social do Benim, as relações de género, o analfabetismo ou os baixos níveis de literacia, os casamentos precoces ou forçados, as restrições financeiras e a falta de envolvimento dos intervenientes locais no apoio às mulheres. O presente estudo recomenda, entre outras coisas, a redução da distância entre os decisores e os governados através da introdução de programas de desenvolvimento; a integração de orçamentos sensíveis ao género pelas autoridades locais nas comunidades afetadas pelo extremismo violento; o envolvimento dos chefes tradicionais na desconstrução de estereótipos e no apoio a iniciativas lideradas por mulheres para combater o extremismo violento.

Portuguese Version

Authors: Estelle Djanato, Dorice Djeton and Marietta Gonroudobou.

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Éducation terrorisée. L’avenir de l’école dans les zones sous menace terroriste au Nord-Bénin

La crise sécuritaire au Bénin a un impact significatif sur l’éducation dans plusieurs localités du nord du pays. Bien que les écoles ne soient pas directement ciblées, le fonctionnement de certaines d’entre elles est souvent compromis par la violence et l’insécurité. Même si la situation n’est pas aussi critique qu’ailleurs comme dans le Sahel, les répercussions sur le système éducatif sont de plus en plus visibles.

Cette note d’information alerte les dirigeants béninois sur la nécessité d’agir afin de garantir l’accès à l’éducation, en particulier pour les enfants des zones touchées par l’insécurité. Face au péril éducatif causé par le terrorisme dans certaines régions, différentes mesures sont impératives pour assurer l’accès à l’éducation. Cela nécessite des actions immédiates ainsi que des initiatives à long terme : la réouverture des écoles et la mise en place de dispositifs de résilience de l’enseignement face aux situations de crise.

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A crise de segurança no Benin tem impacto significativo sobre a educação em várias localidades no norte do país. Mesmo não sendo as escolas objetivamente visadas, o funcionamento de algumas acaba por ficar comprometido devido à violência e à insegurança. Mesmo que a situação não seja tão crítica quanto a do Sahel, as repercussões sobre o sistema educativo estão cada vez mais à vista.

Esta nota informativa alerta os dirigentes do Benin para a necessidade de agir no sentido de garantir o acesso à educação, em particular para crianças em zonas afetadas pela insegurança. Perante o perigo educativo causado pelo terrorismo em determinadas regiões, tornam-se imperativas determinadas medidas para assegurar o acesso à educação. Para tal são necessárias ações imediatas, assim como iniciativas a longo prazo: a reabertura das escolas e a implementação de sistemas de resiliência do ensino perante situações de crise.

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Policy Briefs

Mécanismes et Structures Communautaires Face à la Menace de L’extrémisme Violent Dans le Nord de la Côte d’Ivoire

RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Le nord de la Côte d’Ivoire fait face à des défis sécuritaires en raison de la montée de l’extrémisme violent. Afin de prévenir et de combattre cette menace, des mécanismes et structures sont mis en place par les communautés. Composées de guides religieux, de chefs traditionnels et d’autres leaders communautaires, ces structures promeuvent la paix, préviennent les conflits et l’extrémisme violent. Force est de constater que ces dernières se heurtent à de nombreux défis dans l’accomplissement de leurs missions. En vue d’optimiser l’impact des mécanismes et des actions des structures communautaires, il est crucial de proposer des recommandations pour une implication renforcée de l’État et une redynamisation des dimensions stratégiques et opérationnelles de ces structures.

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À propos de l’auteur

Dr Moquet César FLAN

Politologue et Directeur du Centre de Recherche

Politique d’Abidjan (CRPA)

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Policy Briefs

Limiter les Conflits Armés Dans le Bassin du Lac Tchad En Renforçant la Coopération Régionale Sur le Changement Climatique et la Gestion des Ressources Naturelles

La région du bassin du lac Tchad (BLT) est actuellement confrontée à une situation sécuritaire délicate. Dans les zones les plus touchées du Nord-Est du Nigeria, de la région de l’Extréme-Nord du Cameroun, de l’Ouest du Tchad et du Sud-Est du Niger, un lien dangereux entre le changement climatique et les conflits est

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Policy Briefs

Limitar os Conflitos Armados na Bacia do Lago Chade Através do Reforço da Cooperação Regional em Matéria de Alterações Climáticas e de Gestão dos Recursos Naturais

Atualmente, a regiáo da bacia do Lago Chade (BLC) enfrenta uma situa..o de segurança delicada. Nas zonas mais afetadas do nordeste da Nigéria, extremo norte dos Camaróes, oeste do Chade e sudeste do Niger, tornou-se evidente

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Policy Briefs

Mitigating Armed Conflict in The Lake Chad Basin Through Strengthening Regional Cooperation on Climate Change and Natural Resource Management

At present, the Lake Chad Basin (LCB) region faces a tortuous security situation. Across the worst-affected areas of northeastern Nigeria, Cameroon’s Far North, western Chad, and southeastern Niger, a dangerous nexus between climate change and conflict has become evident. In Cameroon in 2021, for example, climate-related water shortages due to low rainfall and high precipitation rates provoked tensions between fishing, farming, and livestock communities, with competition over scarce resources (water and pasture) leading to escalating violence.

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About The Author

Francis Tazoacha –

Peace and Security Analyst

Director of Peace and Security Division Nkafu Policy Institute